Le Mont d’Or, génie en sa boite
Du lait cru et une sangle de bois : tels sont deux éléments caractéristiques du Mont d’Or. Son origine est nimbée de mystère même s’il est fait mention de l’existence d’un fromage de montagne ceint d’une sangle de bois dès 1280. On retrouve encore des traces d’un “fromage de boëtte” en 1799 dans une correspondance adressée à Parmentier.
Une chose est sûre : il figurait régulièrement à la table de Louis XV ! Le souverain devait en apprécier le crémeux et le caractère boisé que confère son écrin d’épicéa, composé d’une sangle et d’une boîte. Un élément essentiel à l’affinage mais qui évite aussi au fromage de couler et facilite son transport. À l’origine, le rythme de production du Mont d’Or fut dicté par la météo. Car si nos braves Montbéliardes produisent une importante quantité de lait aux beaux jours, l’hiver est plus chiche. Et comme si cela ne suffisait pas, les routes enneigées rendaient quasi impossible la collecte du lait vers les fromageries.
Qu’importe le ciel : nos fermiers, dignes ambassadeurs de la détermination comtoise, conçurent ce fromage d’hiver. Une tradition saisonnière qui perdure : Les fromagers l’élaborent du 15 août au 15 mars et il est commercialisé du 10 septembre au 10 mai. A savourer à température sur du pain frais, ou chaud, dans sa boite, en plat principal avec des pommes de terre et charcuteries locales.
Cap sur la filière- Doubs (25)